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Le peuplement du Velin

Dernière mise à jour : 29 avr. 2020

Du point de vue du peuplement, le Velin et le nord Viennois ont été le siège d’une implantation humaine précoce, au moins depuis l’époque paléolithique, et durant toutes les périodes pré et protohistorique, comme en témoignent nombre de découvertes fortuites ainsi que des fouilles récentes. Cette relative densité de l’occupation humaine, qui semble n’avoir connu guère de solutions de continuité, s’explique sans doute principalement par le caractère perméable de la région, déjà évoqué.


Le peuplement du Velin à l’époque gallo-romaine


Jusqu’à la fin de l’époque carolingienne, le Velin appartient officiellement au diocèse de Lyon et au comté mérovingien de Lyonnais, tandis que le nord Viennois relève du pagus et diocèse de Vienne, puis comté de Viennois. Pendant la période de la domination burgonde (Ve s. et début du VIe s.), la région, qui appartient à la Sapaudia, est très proche des sièges du pouvoir politique (résidences royales de Lyon, Vienne et Genève). Ensuite, pendant la domination franque (534-733), Lyon perd son rôle, et la nouvelle capitale du royaume de Bourgogne, auquel appartient le Velin, est Chalon-sur-Saône.


Le peuplement du Velin à l’époque mérovingienne

Que nous apprennent les vestiges fouillés sur le peuplement de l’époque mérovingienne ? Quelques témoins d’une occupation de nature agricole sont attribuables de manière certaine à cette période (Chassieu, Le Trillet, Ve-VIe s.). Sont-ils associés à des nécropoles communautaires ? Rien ne permet de l’affirmer et le site est abandonné rapidement. D’autres gisements (Communay, Charvas et Simandres, La Plaine) peuvent être datés, d’après les sépultures auxquelles ils sont associés, de la fin de l’époque mérovingienne, mais pourraient également appartenir à l’époque carolingienne.


Le peuplement du Velin à l’époque carolingienne


La fin de l’époque mérovingienne et l’époque carolingienne voient l’adoption des martyrs régionaux, en l’occurrence auvergnats, comme patrons des nouveaux édifices : il s’agit de saint Priest (évêque de Clermont assassiné en 675) et de saint Bonnet, qui ont donné leur nom aux communes, de saint-Galmier (Chassieu), saint-Michel et sainte-Marie-Madeleine (Mions), et saint-Pierre (Toussieu). Si l’on ajoute ces églises aux lieux de culte déjà évoqués, on peut considérer qu’à la fin de l’époque carolingienne, le réseau des paroisses est fixé. On en compte 34 dans les pouillés du XIIIe s. (Longnon 1904). Par la suite, leur nombre diminuera.


Le peuplement du Velin autour de l’an mil


Autour de l’an mil, le Velin voit l’éclosion de mottes castrales, dont la densité et la précocité témoignent de la difficulté des suzerains officiels à s’assurer une mainmise réelle sur ce petit territoire. Les données archéologiques constituent un document de premier ordre pour apercevoir, enfin, les véritables travailleurs de la terre. De nombreux sites témoignent d’une véritable colonisation des espaces favorables à la culture. Ce phénomène est particulièrement spectaculaire dans la plaine située au pied des Balmes viennoises, au sud de l’Ozon, où des vestiges d’occupation attribuables aux Xe-XIe s. ont été reconnus sur une bande d’environ 5,5 km, tous les 800 m en moyenne. Les gisements se situent invariablement sur des sols limoneux, que ce soit les recouvrements des terrasses fluvioglaciaires (sites de Vénissieux, de Saint-Priest, de Communay, Simandres, Jons) ou les loess sur la butte morainique de Chassieu Genas.

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