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Les vignes à Chassieu
Localisation des vignes sur le cadastre napoléonien

Localisation des vignes sur le cadastre napoléonien, Archives de Chassieu.

Source Archives Municipales de Chassieu et Livre Chassieu en Velin

La vigne à Chassieu, du XIXe siècle aux années 1970.

A la fin du XIXe siècle et jusqu’aux années 50, 1 067 hectares des 1 125 hectares que compte Chassieu sont occupés par des terres cultivées en blé et légumineuses, des prés et pâturages, des maraîchages, des bois et de la vigne.

A partir des années 50, la population chasselande croît de 1 253 à 8 420 habitants, plus de 2100 logements sont construits et la surface agricole qui représentait 94 % du territoire n’en occupe plus que 56 %.

Devant ces bouleversements, une prise de conscience s’opère et à partir des années 70, les élus chasselands cherchent à préserver son patrimoine naturel mais l’agriculture et la vigne qui donnaient à Chassieu son caractère rural ont disparu. Quel dommage!

Les pentes du Mont Saint Paul ainsi que le coteau de Biézin, exposés au sud et à l'ouest, furent réservées depuis longtemps sans doute à la culture de la vigne. Le sol morainique et caillouteux lui convient et le déficit éventuel en eau ne l'affecte pas. Cependant, en dépit du morcellement du vignoble, quelques autres parcelles avaient dû être également plantées en vigne, ailleurs que sur ces pentes (quartier des Mûrinières entre autres) afin que chaque famille pût disposer de son irremplaçable breuvage...

À la fin du XVIIIe siècle, le vin apparaît à la table des milieux populaires, et au XIXe siècle la consommation de vin est courante dans toutes les familles. À l’époque, aucune législation ne réglemente ni la production ni la qualité du vin. La production est importante mais la qualité… À partir du XXe siècle, la plantation de vignes, la récolte et la vente de vin sont soumises à réglementation.
Grâce à cette nouvelle législation, des statistiques viticoles et des déclarations de récolte apparaissent dans les archives et nous permettent de mieux appréhender la production de vin à Chassieu.

La présence des vignes à Chassieu est attestée dans le cadastre dès le début du XIXe siècle. Elles sont principalement localisées à Chassieu le Haut, entre les rues Zénézini et Delage, au sud et les chemins de la grand Vie et de Meyzieu au nord.

Le phylloxera, apparu en France en 1863, n'épargna pas le vignoble de Chassieu, et, s'il ne provoqua pas ici la crise que vécut le Sud du pays pendant au moins 20 ans, ses ravages aboutirent à la replantation d'un vignoble résistantau diabolique puceron américain. Le remède avait en effet, dans la foulée, suivi le mal et les plants résistants traversé, eux aussi, l'Atlantique. Ces plants hybrides avaient cependant avaient cependant un défaut majeur: la qualité de leurs produits était plus discutables, certains même se révémant franchement toxiques. L'un d'eux, le Noah, a même terminé sa carrière interdit par la loi. https://fr.wikipedia.org/wiki/Noah_(cépage)

Les "Coteaux de Chassieu" ANC n'en accueillirent pas moins, outre les Noah, Baco, Clinton ou Othello, Gaillard Bertil ou autre Seibel. Les palais s'adaptèrent... Une technique plus fine, celle qui en fin de compte prévalut en France, dut cependant connue des viticulteurs de notre cru.: le greffage de plants français sur plants américains résistants. Chassieu récolta son Gamay, à l'instar du Beaujolais soi-même. On assure qu'il fût honnête et faisait les délices des bons clients du cabaret Paleyron (place de Chassieu le Haut), aux environs de 1900.

En 1912, Chassieu compte 6 récoltants qui exploitent 1,6 hectare de vignes et produisent environ 53 hectolitres. À partir des années 30, le vignoble chasseland représente 6 hectares exploités par 66 récoltants pour une production record de 402 hectolitres. Cependant, à partir des années 50, la surface viticole et le nombre de récoltants chutent. En effet, les Français consomment de moins en moins de vin et la surproduction pousse l’État à allouer des primes à l'arrachage.

En 1976, il ne reste que 50 ares de vignes et 9 récoltants.

Tout récoltant doit obligatoirement déclarer sa récolte, même celle destinée à la consommation personnelle et la fameuse «piquette».

Les récoltants produisent un vin rouge non classé, destiné à une consommation familiale et locale. Une partie du vin était consommé dans les cafés et notamment lors des banquets de conscrits.

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Source Archives Municipales de Chassieu et Livre Chassieu en Velin

Listes des bouilleurs de cru chasselands
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