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Forage à Chassieu

Définition : Le forage est l'action de creuser un trou (aussi appelé « Puits » dans le domaine de la prospection) dans la Terre. L'équipement du puits, tel les tubages, et de manière générale les moyens techniques permettant de creuser, varient en fonction de son dimensionnement et de ses objectifs. On fore pour prospecter et/ou exploiter le sous-sol.

Par exemple, des puits sont forés pour :

  • trouver et exploiter des ressources naturelles enfouies (eau, pétrole, ressources minières) ;

  • la géotechnique ;

  • la géothermie ;

  • l'environnement et la décontamination de sols;

  • la recherche scientifique pure.

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Historique

L'existence de gisements houillers prolongeant sur la rive gauche du Rhône le bassin de Givors était connue depuis fort longtemps. Dès 1748, un puits de 200 mètres fut fondé, dit-on, sur le plateau de Chassagne et servit d'exploitation d'une couche de 45 cm à 50 cm.

XIXème siècle

De 1800 à 1807, 3 puits ouverts le long du chemin de Chasse à Forzes par la Compagnie Lombard permettent de découvrir quelques lambeaux de houille de faible puissance.

De 1825 à 1831, de nouvelles recherches aboutissent à la découverte d'une couche d'anthracite presque verticale de 1 mètre de puissance près de Communay, et à l'institution des concessions de Communay et de Ternay.
Carte_schématique_des_puis_et_sondages_
Le Constantin, 1914, Chassieu.JPG
XXème siècle

Les recherches continuent à l'Est de Communay avec des sondages de Chamagnieu (1844 et 1853-58) et de Saint Quentin (1855) exécutés par la Société de Communay à Simandres en 1853 et par la Banque Nationale de Crédit à Simandres et Marennes (1879 et 1882). Enfin, sont effectués, les sondages de Chaponnay, Toussieu et Saint Bonnet de Mure entre 1881 et 1894 par la Société de Recherches d'Heyrieux. Ces recherches donnent des résultats absolument décourageants, cependant est découvert un gisement de fer et de manganèse permettant tout de même à la Société de Recherches d'Heyrieux l'institution de la concession de Toussieu en 1888.

A partir de 1905, une campagne de recherches est faite par un consortium organisé par la Société des Mines de Blanzy et la Société de Nokta-el-Hadid, l'une des plus anciennes société d'exploitation, à avoir exploité des mines de fer en Algérie.
De 1905 à 1912, 7 sondages sont entrepris dans les régions de Saint Laurent de Mure et de Chamagnieu, et d'autre part, dans les communes de Leyrieu et de Saint Romain de Jalionas. Quelques rares filets de houille et parfois des schistes bitumineux sont recoupés à des profondeurs comprises entre 285 mètres et 600 mètres. A la suite de ces résultats décourageants , le Consortium est dissous.

La Société des Mines de Blanzy reprend seule les recherches, et c'est entre 1913 et 1914 que le sondage de la Croix-Rouge près de Mions recoupe entre 470 et 560 mètres de profondeur avec cinq couches de charbon, d'une puissance utile totale de 5,3 mètres. Dès que le sondage eut rencontré la première couche de charbon, Blanzy constitua la Société Civile du Creusot et de diverses Compagnies Gazières, pour prendre en main la suite des recherches.

Stimulée par les résultats du sondage de la Croix-Rouge, la campagne de recherches s'intensifie avec notamment de 1914 à 1916:

- 4 sondages effectués dans la région de Mions, Marennes et Saint Priest pour la Société Civile de Recherches du Bassin du Rhône (groupe Blanzy).
- 4 sondages effectués par M de Reneville (Groupe de La Mure) à Marennes et à Saint Pierre de Chandieu
- 3 sondages effectués par le Syndicat des Recherches de houille du Bas-Dauphiné (Groupe Mokta-el-Hadid) à Marennes, Genas et Chassieu aux Petites Brosses
- 3 sondages effectués par la Société des Recherches de l'Isère (Groupe des Haus-Fourneaux de Chasse et des Aciéries de Saint-Etienne) à Toussieu et Chaponnay.

Les résultats indiquent que des couches de houilles de faible puissance utile, généralement inférieure à 1 mètre, sont rencontrées à des profondeurs variables mais grandes, le plus souvent entre 500 et 900 mètres, souvent davantage.

Les années suivantes, les recherches continuent et s'étendent aussi sur la rive droite du Rhône, dans le département de l'Ain où sont faits 4 sondages sans résultat. Elles aboutissent en 1921 à l'institution des trois concessions de houilles telles que:
 
- la concession de Mions (Compagnie des Houillères Lyonnaises)
- la concession de Genas (Compagnie des Charbonnages de Lyon)
- la concession de Marennes (en faveur de M de Reneville)

Les recherches se poursuivront jusqu'en 1926, entreprises, soit par les concessionnaires, soit par la Société Lyonnais des Houillères du Rhône avec les sondages de Décines et de Jonage. Aucune de ces recherches ne donnera de résultats plus encourageants que ceux cités précédemment.
 
Depuis 1926, aucune recherche nouvelle n'a été effectuée, ni aucune tentative d'exploitation dans les concessions instituées.
Demande de concession 1916 .jpg
Tableau_répertoire_des_lieux_de_forages
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Liste des forages Chassieu Petites Bross

A Chassieu, ouvert en septembre 1916, à l'altitude de 204 mètres, au lieu dit les "Petites Brosses", à 300 mètres de la route de Lyon, le sondage traversa 421 mètres de morts-terrains, comprenant 27 mètres d'alluvions, 117 mètres de mollasse, 121 mètres de conglomérats oligocènes, 85 mètres de lias et infralias et 71 mètres de trias. 
 
Dès le sommet du houiller apparaissent les schistes bitumineux et à écailles de poissons, avec un pendage de 14° qui se poursuivent jusqu'à 523 mètres, formant des bancs de 0 mètres, 50 à 12 mètres d'épaisseur et alternant avec des schistes gréseux et des grès. Certains échantillons ont donné à l'analyse jusqu'à 150 litres d'huile brute et 8 kgs de sulfat d'ammoniaque par tonne de schiste.

Après une formation stérile de grès, réapparaissent des bancs bitumineux à 595 mètres (épaisseur 20 mètres) et à 650 mètres (épaisseur 12 mètres) pendage à 10°. A 664 mètres de gore blanc. A 714,90 mètres toit d'un faisceau de deux couches de houille épaisse avec de rares horizons de schistes bitumineux. A 1078 mètres, la sonde pénètre dans des grattes grossières et rencontra à 1119 mètres le primitif (gneiss striés à feldspath rose)

Le sondage fut arrêté à 1125,30 mètres dans ces gneiss, une roche métamorphique de la croûte continentale contenant du quartz, du mica, des feldspaths plagioclases et parfois du feldspath alcalin, en septembre 1917.
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