La guerre a stimulé singulièrement les recherches et les exploitations houillères dans la région Sud Est. D'importants résultats ont été obtenus, sur lesquels Mr Raoul Blanchard donne des détails précis dans son livre écrit en 1918. "Le charbon dans le Sud Est" comme à Chassieu. « C'est en 1913 qu'on a enfin découvert la houille à quelques kilomètres de l'Est de Lyon, d'abord à Mions, puis à Chassieu et enfin Meyzieux. La campagne de sondage a pris un grand essor depuis 1915, la longueur des forages exécutés dans l'Isère dépasse 15 000 m. ».
Article du Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, 19 septembre 1915
Puis la prospection s'est développée vers l'Est, dans la direction de Janneyrias, puis vers le Nord, dans le département de l'Ain, entre Jonage et Jons. Le dernier sondage productif a été signalé, en 1918, à Torcieu dans l'Ain. C'est vers l'Ouest, le long de la ligne Mions-Chassieu-Meyzieu, que le terrain houiller se trouve le plus près du sol; l'épaisseur des morts-terrains y varie de 400m à 600m, elle s'accroit rapidement vers l'Est... Les futures fosses houillères s'établiront donc dans la banlieue immédiate de Lyon, les puits paraissent devoir être assez coûteux à installer.
« Mais, d'ores et déjà, on prévoit la mise en service, dans le seul département de l'Isère, de 3 à 4 sièges d'exploitation de 200 000 tonnes à 300 000 tonnes chacun. ».
Il n'est pas besoin de faire remarquer l'importance de telles découvertes pour l'avenir de l'industrie de Lyon, par ailleurs déjà si brillant. La plus faible profondeur reconnue des schistes bitumeux, sur la surface du sol, est de 421 mètres, et caractérise, à Chassieu sur la parcelle 126 des Petites Brosses, le forage G3 comme le point central des périmètres définis.
Source: Le charbon dans les Alpes françaises et dans l'Est de Lyon Récit de 1918 Annales de Géographie page 393-394 Maurice Zimmermann
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