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Rue François Arago

Présentation de la rue François Arago:

François Arago est l'un des 72 savants dont le nom est inscrit sur le premier étage de la tour Eiffel. Il est le 16e, sur la face tournée vers l'école militaire.

 

Dominique-François Arago, le grand Arago, astronome et physicien, est né à Estagel, dans les Pyrénées-Orientales, le 26 février 1786; il est mort à Paris le 2 octobre 1853. Ses débuts dans la science furent prompts et remarquables.

 

A dix-sept ans, il fut admis à l'Ecole polytechnique. A vingt-trois ans, il devint membre de l'Institut, où il avait été élu en remplacement de Lalande, par 47 suffrages sur 52 votants. Il faut dire que son bagage scientifique était déjà important en 1809. A cette époque, il avait entrepris la mesure de l'arc du méridien terrestre, au milieu de difficultés sans nombre et de mille dangers racontés dans l'histoire de sa jeunesse, qu'il a écrite avec beaucoup d'esprit.

A l'Ecole polytechnique, élève de la promotion de 1803, il avait commencé par faire de l'opposition à Bonaparte, entraîné par les aspirations républicaines qui l'ont animé jusqu'à la fin de ses jours. Il fut le premier élève qui donna un vote négatif pour le Consulat à vie. Malgré cette attitude hostile, il fut recommandé par Monge, en 1806, à l'empereur, qui l'adjoignit à Biot, chargé de mener à bien l'opération géodésique qui devait être un titre de gloire pour Arago et pour la France.

 

Napoléon ne lui garda pas rancune; il le nomma professeur d'analyse algébrique à la grande Ecole dont il était sorti avec les titres les plus brillants, et il lui conserva toujours une sympathie particulière. C'est ainsi qu'après le désastre de Waterloo, lorsqu'il eut pendant un instant l'idée de se réfugier aux Etats-Unis pour y finir ses jours paisiblement dans l'étude des sciences, il eut la pensée de choisir Arago pour compagnon d'exil et de travail.

 

Napoléon avait su deviner le puissant esprit de vulgarisation du jeune savant qui devait s'exercer plus tard sur tant d'objets divers, sans compter la politique, dans laquelle il entra après 1830, comme député des Pyrénées-Orientales. Il marqua cette carrière d'un progrès illustre, en faisant décréter, en 1848, l'abolition de l'esclavage aux colonies, comme membre du gouvernement provisoire et ministre de la guerre et de la marine.

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