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Rue Auguste Ernest Delage

Auguste Ernest Delage, un destin fatal (1889-1944)

 

Auguste Ernest Delage est né le 17 juillet 1889 à Tessancourt sur Aubette dans le département des Yvelines, tout proche de Versailles.

 

Il était le fils de Jean Delage, 31 ans, tailleur de pierres, et de Marie Geneviève Delage, 19 ans, sans profession.

 

Auguste Ernest Delage, grandit en région parisienne et exerce la profession de maçon.

 

Inscrit sous le n°77 de la liste militaire de son canton, il est exempté du service militaire en 1910, à l’âge de 21 ans, pour cause d'hernie impossible à maintenir. Il est ensuite classé au service auxiliaire par le Conseil de Révision des Alpes Maritimes, le 5 décembre 1914, pour hernie volumineuse.

 

Le 20 février 1915 et suite au décret de mobilisation générale du 1er aout 1914, il est rappelé sous les drapeaux. Il se retrouve affecté au 7ème régiment d'infanterie puis est détaché à la poudrerie de Sorgues....près d’Avignon, lieu de fabrication de la mélinite.

 

La Mélinite, découvert par Eugène Turpin au XIXe siècle, est un explosif particulièrement puissant qui se compose d'acide picrique. Il est utilisé pour charger les obus et augmenter ainsi les effets de l'explosion.

 

Deux ans plus tard, le 1er juillet 1917, Auguste Ernest Delage passe au 7ème régiment du Génie et le 9 novembre 1917 se retrouve cette fois-ci détaché à la poudrerie de la Belle Etoile à Saint Fons aux côtés des milliers d’ouvriers annamites, chinois et malgaches.

 

Au début du XXème, l’agglomération possède, sur le territoire de la nouvelle commune de Saint-Fons, le plus grand ensemble chimique de France.

 

Finalement, le 1er aout 1919, Auguste Ernest Delage est mis en congé illimité de démobilisation.

 

Retour à la vie civile, puisque le 4 juin 1921, il épouse, à la mairie du 3ème arrondissement de Lyon, Anne Marie Grandeaud, née à Peyrat le Château, qui malheureusement décèdera un an plus tard, en avril 1922. Triste moment dans la vie d’Auguste Delage.

 

Après la disparation d’Anne-Marie, il se rapproche de sa plus jeune sœur Marcelle Grandeaud, avec qui il aura, en 1922, une fille prénommée Odette. Le 6 octobre 1923, à la mairie du 3ème arrondissement de Lyon, Auguste et Marcelle, officialiseront leur union, en secondes noces. Et en 1924, ils agrandiront leur cocon familial avec l’arrivée de Denise.

 

En juin 1926, ils s’installent au 132 rue Mazenod à Lyon, puis déménagent en 1931, au 160 avenue Berthelot à Lyon.

 

Quelques années plus tard, la famille viendra à Chassieu dans la Rue du Constantin. Une rue perpendiculaire à la portion Est du chemin vicinal n°5 dit « de la Valla ».

 

Chemin vicinal qui deviendra bien plus tard la Rue Auguste Delage, en son hommage.

 

Mais pourquoi en son hommage ? Et bien car le 27 août 1944, vers 7h30, alors qu’il s’occupait à des travaux de culture dans son jardin, il fut abattu, sans raison apparente d’une balle en plein cœur par un soldat allemand, qui selon les versions qui ont été apportées, était posté dans la tour d’une des maisons bordant la route de Lyon, située à environ 400 mètres.

 

Au répertoire des archives du Mémorial de l’oppression, son dossier est classé sous la référence 3808W451 et est accessible aux Archives départementales du Rhône.

 

Il obtint la mention « Mort pour la France »

 

Auguste Ernest Delage, âgé de 55 ans, est inhumé au cimetière de Chassieu dans l’allée K place N°19.

 

Tout comme Gustave Louis CLET, Maurice RIBAUD et Oreste ZENEZINI, son nom figure, sur le monument aux morts de Chassieu, place de la République en face de la mairie.

 

Quant à Marcelle Delage, elle a terminé sa vie à Lyon 8ème et nous a quittés le 8 janvier 1993 à l'âge de 87 ans…

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