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Rue Professeur Dargent

Présentation de la rue du Professeur DARGENT:

 

Marcel Joannes DARGENT est né le 19 octobre 1908 au 6 rue de la Martinière à Lyon. Il est le fils de Jean Auguste Dargent et de Mlle Marie Thomas, unis par le mariage le 25 avril 1905.

 

Il grandit à Lyon et après avoir fait son service militaire comme médecin d'un contingent de combattants appelé « goum » dans le Sud saharien marocain, il devient interne des hôpitaux à Lyon en 1928. Il soutient sa thèse sur «La chirurgie du cancer du poumon» que lui avait enseignée le très renommé Paul Santy.

 

Le 19 août 1936, à la mairie du 2ème arrondissement de Lyon, Marcel Joannes DARGENT se marie à Renée Georgette Simone Revol.

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Agrégée d'histoire avec une étude géographique forte intéressante sur Vienne en Dauphiné, Renée Georgette Simone Revol exercera au long de sa carrière au lycée de Nice, de Mâcon puis au lycée Saint Just à Lyon. Elle occupera enfin le poste d’assistante à la faculté des lettres de Lyon en histoire de l'art. Elle sera également membre fondatrice de l’association Art et Université et membre de la Société littéraire, historique et archéologique de Lyon.

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Marcel Dargent, jusqu’en 1940, pratique la chirurgie générale, puis, sous la direction de Léon Bérard, la chirurgie du cancer au centre anti-cancéreux au pavillon B de l'hôpital Edouard-Herriot. Pendant l'occupation Marcel Dargent apporte ses compétences de médecin aux francs-tireurs partisans. Un an après la libération, il devient agrégé de chirurgie et est nommé chirurgien des hôpitaux, quelques années plus tard.

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Après avoir dirigé le pavillon B de l’hôpital Edouard-Herriot spécialisé dans les maladies cancéreuses, Marcel Dargent devient, en 1956, le premier directeur du centre anti-cancéreux Léon-Bérard, établissement situé à proximité de la faculté de Médecine qui, grâce à son action, est devenu un des premiers centres mondiaux dans la lutte contre le cancer.

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C’est dans le cadre du Centre Léon Bérard que s’épanouit l’essentiel de ses recherches scientifiques et de ses idées sur la cancérologie. En 1958, il devient professeur de clinique cancérologique à l’Université Claude-Bernard.

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Marcel Dargent fait partie des pionniers des thérapies non mutilantes et des gestes conservateurs concernant en particulier les cancers féminins de l’utérus et des seins. Il met également en application pour freiner le développement des cancers mammaires métastatiques, l’ablation des glandes surrénales. Par ailleurs, il se passionne pour la recherche expérimentale et passe de longues heures dans son laboratoire.

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Son fils, le professeur gynécologue de renom Daniel Dargent, se souvient des descriptions faites par son père de patients atteints de cancers de la tête ou du cou qui étaient emprisonnés par des colliers ou des masques de bois pendant toute la durée d'application du radium.

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Membre de nombreuses sociétés françaises et étrangères, il fut un grand propagateur de la cancérologie chirurgicale, par ses recherches sur la pathogénie tumorale, ses conférences, et ses nombreux voyages à l'étranger. Ses recherches portèrent aussi sur la fonction thyroïdienne dans l'évolution du cancer et sur la chirurgie des glandes surrénales.

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A l'Académie de Lyon, Marcel Dargent publia souvent dans sa spécialité, rapportant ses impressions sur les congrès internationaux du cancer de Tokyo, de Sidney et de «La lutte contre le cancer en URSS». Il publiait également dans ses communications brillantes de la relation entre le «Tabac et le cancer», ainsi qu’un sujet historique sur «La fondation à Reims du premier hôpital pour cancéreux» par le chanoine Godinot.

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A l'Académie nationale de médecine, Marcel Dargent est élu correspondant national pour la division de chirurgie le 23 mai 1967. 

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C’est en grande partie grâce à Marcel Dargent que s’est installé à Lyon un autre grand bastion de la lutte contre le cancer : le Centre International de Recherche contre le Cancer, inauguré le 16 mars 1969 qui se trouve à proximité du collège portant aujourd'hui son nom.

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Malheureusement le professeur Dargent décéda brutalement trois ans plus tard,

sur la commune de La Palisse, dans l’Allier.

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Le jeudi 13 juillet 1972, en rentrant d’une consultation donnée à l’hôpital de Moulins, Marcel Dargent trouva la mort sur la mythique « Route bleue », à la hauteur de l'entrée du stade municipal de La Palisse. Son véhicule entra en collision avec celui d'une famille de retour de vacances, tuant l’épouse, blessant le père et leur enfant âgée de 9 ans.

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La Route Nationale 7 lapalissoise était considérée comme l’un des tronçons routiers les plus accidentogènes de France. Le mois de juillet 1972 fût d’ailleurs le plus meurtrier de l'histoire en France avec 385 décès. Plus de 18 034 décès sur cette même année, soit 54 morts par jour en moyenne. Un record qui marquera d'ailleurs un tournant en termes de sécurité routière. Les défenseurs de la sécurité routière obtiennent alors, leur comité interministériel et la première mesure est la ceinture obligatoire, une bien rude bataille contre l'insouciance des années 70.

 

La disparition du professeur DARGENT provoqua une vive émotion dans les milieux cancérologiques internationaux et dans la région lyonnaise, où il avait formé une génération de cancérologues et de chirurgiens.

 

Son corps repose au cimetière de la Croix Rousse. Son épouse Renée Georgette Simone Revol, l’a rejoint à l’âge de 81 ans le 3 juin 1989.

 

Marcel Dargent, Professeur de Chirurgie Clinique et de Recherche sur le Cancer à la Faculté de Médecine de Lyon, fondateur du Centre Anticancer Léon Bérard était l'un des plus grands oncologues et chirurgiens européens du cancer.

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A Chassieu, une  rue porte le nom du Professeur Marcel DARGENT

comme à Lyon où une rue, un collège et un gymnase lui rendent hommage.

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