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Rue Marcelin Berthelot

Présentation de la rue Marcellin Berthelot:

Né à Paris, le 25 octobre 1827, Pierre Eugène Marcelin Berthelot entre comme préparateur d'Antoine Jérôme Balard au Collège de France en 1851. Il y obtient son doctorat en 1854, en présentant une thèse sur la structure et la synthèse des graisses et sur les combinaisons du glycérol avec les acides. Il se spécialise alors dans la fabrication de substances organiques, réalisant ainsi la synthèse de l'éthanol (1855), de l'acide formique (1856), du méthane (1858), de l'acétylène (1859) et du benzène (1866). Le succès de Berthelot dans ce domaine remet en cause la théorie, communément admise à l'époque, selon laquelle ces composés organiques ne peuvent être créés que par des organismes vivants.

Berthelot s'intéresse aussi aux explosifs, ainsi qu'aux quantités de chaleur produites par les réactions chimiques, fondant ainsi la thermochimie. Par ailleurs, en étudiant l'estérification des alcools, il découvre la notion d'équilibre chimique et de vitesse de réaction. Berthelot est nommé professeur à l'École supérieure de pharmacie en 1859 et au Collège de France en 1865. Élu membre de l'Académie des sciences en 1873, il en devient secrétaire perpétuel en 1889, succédant à ce poste à Louis Pasteur. En outre, il entre à l'Académie française en 1901. Parmi ses principaux ouvrages, on peut citer les Origines de l'alchimie (1885), Traité pratique de calorimétrie chimique (1893) et Recherches expérimentales (1901).

Berthelot est non seulement un grand chimiste mais également un homme politique de premier ordre. Inspecteur général de l'Instruction publique en 1876, il devient sénateur à vie en 1881, ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts de 1886 à 1887 et, enfin, ministre des Affaires étrangères de 1895 à 1896.

Les découvertes de synthèses de Berthelot ont été exploitées par l’industrie, toujours poursuivies et développées afin de mieux répondre aux besoins sans cesse plus exigeants des hommes.

La mort de Marcellin Berthelot est assez particulière : il avait maintes fois répété qu’il ne souhaitait pas survivre à son épouse Sophie Niaudet, malade et, en effet, quelques minutes après la disparition de celle-ci, le 18 mars 1907, il s’éteignit lui-même. Son jubilé scientifique fut célébré solennellement. Désireux d’honorer le grand homme, mais prenant acte des circonstances de sa disparition, le gouvernement, qui décida le transfert des cendres de Marcellin Berthelot au Panthéon, estima logique de ne pas le séparer de sa femme, qui fut inhumée avec lui : c’est donc la première femme entrée au Panthéon. Pour cette occasion, Clemenceau, toujours caustique, aurait déclaré : « Ci-gît Marcellin Berthelot. C’est la seule place qu’il n’ait jamais sollicitée ».

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