Votre imagination va vous permettre de vivre ce Chassieu d'avant hier qui, peut-être, se réalise dans celui d'aujourd'hui. Certes, vous n'en êtes pas les Seigneurs, mais surement les citoyens.
Jacques Paoli, maire de Chassieu de 1989 à 2001. Conseiller, puis vice-président, à la communauté urbaine de Lyon entre 1989 et 2004, il est également Conseiller général de 2001 à 2008
Rue du Biézin
Présentation de la Rue du Biézin:
Le mot Biézin proviendrait du vieux français, le bief ou biez, petit cours d'eau qui désignait le canal qui apportait l’eau à la roue d’un moulin.
Bief est attesté pour la première fois sous la forme bied vers 1135 au sens de « lit d'un cours d'eau », ensuite sous une forme bié en 1248 « canal qui amène l'eau à la roue d'un moulin ».
La forme bief avec F [f] n'est pas relevée avant le 17e siècle, mais ne s'impose réellement qu'au 20e siècle. Une variante du même étymon : biez est mentionnée en 1834 au sens d'« intervalle entre deux écluses » dans un canal à écluses.
Le mot remonterait au gaulois *bedu-, "fossé, canal" que l'on retrouve dans les autres langues celtiques comme le gallois bedd « fosse, tombe », le breton bez idem, bez-red, cimetière ; de l'indo-européen *bhedh. Cf. latin fodiō « je creuse » (cf. français fosse, fossé). L'occitan besal et sa variante beal ont la même étymologie.
Le mot bief renvoie à plusieurs acceptions ayant toutes trait à l'hydrologie ou à l'hydraulique. Il désigne notamment la section d'un canal de navigation délimitée par deux écluses, alimentée par le bief amont (le « bief supérieur »), et se vidant dans le bief aval (le « bief inférieur »). Le mot désigne également la partie d'un cours d'eau située entre deux chutes.
Un bief ou bisse (ou dans l'ancien français biez) est aussi un canal d'irrigation, creusé dans la terre et le roc ou fait de planches de bois soutenues par des poutres fixées à flanc de montagne, servant à conduire l'eau de la fonte des glaciers dans les vallées pour l'irrigation (prés, champs, vignobles, vergers, jardins, etc.)
Les biefs étaient des petits canaux chargés d'amener l'eau aux roues à aubes ou aux turbines de moulins, de scieries ou d'usines de tissage, évoquant parfois les canaux construits par les castors pour tirer les branches et troncs qu'ils coupent jusqu'à leur étang ou cours d'eau. Les biefs permettaient également d'irriguer des prés et prairies.
Dictionnaire du Patois Normand 1978